Dans l'entourage familial et amical

Lesbophobie en famille et entre ami-e-s

S’il existait un antidote à la lesbophobie il faudrait commencer par y plonger la famille !

44% des lesbiennes interrogées sont victimes de lesbophobie au sein de leur famille :


« Le père de Sophia, 16 ans, nous contacte pour parler de la situation de sa fille. Ses parents l’ont surprise avec sa petite copine et ainsi découvert son orientation sexuelle. Son père dit ne pas avoir de problème avec l’homosexualité de sa fille. Par contre, la vie familiale est devenue infernale car la mère refuse depuis de parler à Sophia et à son mari. Le grand frère a pris le parti de la mère. Le père cherche à comprendre pourquoi sa femme réagit aussi violemment et rejette sa fille. »


Le nombre de témoignages recueillis par SOS homophobie dans le contexte familial et l’entourage proche représente plus de 10% de l’ensemble des témoignages pour l’année 2011. Parmi ces 10%, les témoignages de lesbiennes sont nombreux. Ceux-ci sont même en hausse ces deux dernières années : 26 % en 2008, 38 % en 2009 et 41 % en 2010. En outre, c’est dans la sphère privée que la lesbophobie s’exprime le plus fréquemment.


Ainsi, ces chiffres confirment que la famille ou l’entourage proche, loin d’apporter le soutien ou le réconfort escompté, est le théâtre privilégié de cette discrimination.


Les membres de la famille les plus cités dans ces témoignages sont les parents, en particulier, la mère. Cela peut s’expliquer par plusieurs facteurs : le partage des rôles entre les parents tel qu’il est communément décrit dans la société ou encore par le fait qu’une fille peut avoir davantage d’attentes vis-à-vis de la réaction sa mère que de celle de son père, etc.
L’incompréhension est la manifestation la plus fréquemment citée suivie du rejet puis des insultes. Les insultes seront évidemment plus facilement considérées comme de la lesbophobie que l’incompréhension.

Aucun facteur n’a été mis en évidence comme favorisant la lesbophobie dans la famille.

La lesbophobie s’immisce dans la sphère privée quels que soient l’âge, la situation de couple, le lieu de résidence et la profession des femmes qui en sont victimes.